Pour certain la qualité du titre passerait avant la couverture !
De mon point de vue, j’aurais tendance à dire que c’est 50/50 et mes amis graphistes ne me contrediront pas ?.
Les marketeurs américains ont une démarche bien spécifique pour expliquer cette pratique : « How to write a good hook for a book ? »
Comment hameçonner votre lecteur avec le bon appât ?
- En éveillant leur curiosité…
- … Plus que ça en les intriguant.
- En utilisant le pouvoir des mots pour créer une impression visuelle dans leur cerveau.
- En jouant sur la liste des oppositions et des contradictions.
- En cherchant le bon oxymore.
Souvenez-vous de vos cours de français au lycée.
Rappelez-vous ce vers célèbre :
La Terre est bleue comme une orange
Paul Eluard, l’amour la poésie (1929)
C’est probablement le plus bel oxymore de la langue française.
Oxymore : Figure de style qui consiste à allier deux mots de sens contradictoires.
Fermez-les yeux, arrêtez-vous un instant et ressentez l’effet produit.
- Votre raison vous hurle que ce n’est pas logique.
- Votre cœur vous dit que c’est la plus belle chose qu’il ait entendu.
- Votre esprit pense que la Vie sur Terre est aussi précieuse, belle et juteuse qu’un fruit mûr.
Voilà ce qu’un bon titre provoque chez le lecteur :
- Eveil de la curiosité
- Explosion d’images
- Déferlement de sensations
- Inspiration et motivation
Comment rédiger un bon « hook » pour votre histoire ?
Je vous invite à consulter les articles de ces trois blogs américains qui m’ont inspiré cet article :
Coming up with a kicker of a concept
Pour rédiger un bon titre accrocheur, ces auteurs nous livrent deux astuces :
- Retenir l’attention du lecteur en UNE phrase avec un Kicker
- Utiliser la combinaison « Et si je te disais…, alors même que »
Et pour tout vous dire, c’est vraiment super efficace !
Retenez l’attention du lecteur en UNE phrase…
… en mentionnant ces trois paramètres :
- Que poursuit le personnage principal ?
- Quel est le contexte ?
- Poser une question intrigante avec un kicker.
Un kicker est une caractérisation intrigante et presque saugrenue du personnage, de l’intrigue ou de l’arène et qui commence par un « Mais si… »
- Mais si le héros est X, peut-il mener à bien sa mission ?
- Mais si la quête est X, le héros peut-il mener à bien sa mission ?
- Mais si les circonstances sont X, le héros peut-il mener à bien sa mission ?
Prenons par exemple le dernier film d’Edouard Norton, Brooklyn affairs, le kicker serait le suivant :
Mais si le détective en charge d’une enquête pour meurtre est atteint du syndrome de la Tourette, peut-il mener à bien sa mission et déjouer les manigances d’un promoteur véreux à Brooklyn ?
On remarque également que le kicker, à l’instar de l’oxymore, se construit à partir d’une liste d’opposition et de contradiction, en l’occurrence pour Brooklyn affairs : intelligent vs idiot.
Utiliser la question « Et si je te disais… alors même que… »
Selon Rob Eagar, un bon titre accrocheur présente :
- la quête et la transformation qu’elle implique pour le héros,
- une opposition thématique forte
Exemples :
- Et si je te disais que quatre jamaïcains s’inscrivent aux JO d’hiver, alors même qu’ils n’ont jamais vu la neige ?
- Et si je te disais que deux concurrents de l’édition tombent amoureux par courriels, alors même qu’ils sont les pires ennemis au travail ?
- Et si je te disais que des humains sont victimes d’une gigantesque illusion créée par une machine, alors même qu’ils en sont les combustibles et les carburants ?
- Et si je te disais qu’une équipe masculine de natation s’inscrit à un concours de danse aquatique synchronisée, alors même qu’ils ne sont ni athlétiques, ni sportifs mais encore dépressifs et les pires losers ?
A vous de jouer !
Je vous invite donc à télécharger ici une liste thématique des oppositions pour vous aider à créer votre Kicker ou votre « Et si je te disais… »
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