Dans les métiers de l’image et de l’édition, l’apprentissage des techniques scénaristiques n’a pas toujours eu sa juste place. Pourtant l’écriture est un art transversal à la réalisation, à l’illustration, et aussi à l’interprétation.
Bien conscient de son importance, les professionnels se forment très souvent en autodidacte. Ils assistent à des masterclass, des séminaires, lisent des livres sur la narration et analysent leurs films préférés. Toutes ces techniques sont bonnes !
Je les ai moi-même expérimentées. Ma première masterclass fut celle de John Truby, alors que j’accompagnais de jeunes illustrateurs dans leurs projets de films d’animation. Plus tard j’ai poursuivi mes lectures sur la théorie de la narration : Aristote, Robert Mckee, Yves Lavandier, Blake Snyder, Joseph Campbell, Vladimir Propp, Christopher Vogler.
Mais c’est récemment et alors que je me formais sur un tout autre domaine (le marketing !) que j’ai eu un déclic. Les techniques narratives et de ventes répondent aux mêmes contraintes, aux mêmes impératifs et aux mêmes exigences : convaincre en créant l’engagement.
J’ai complétement revu et relu mes classiques et j’ai enfin compris !
L’intention d’écriture doit présider à toutes autres considérations.
Vous aurez beau vous former sur toutes les techniques scénaristiques du monde, si vous ne savez pas (profondément et viscéralement) pourquoi vous écrivez, vous allez droit dans le mur.
Maintenant que je suis parvenu à identifier mes intentions d’écriture, j’ai terriblement envie d’aider d’autres professionnels à le faire.
Christopher Vogler démontre que l’auteur emprunte lui-même un voyage dans la connaissance de son art. Dans la douleur ou dans l’accomplissement, le chemin de l’auteur le mène inexorablement vers la prise de conscience de sa mission sacrée : faire du monde un endroit meilleur et guérir nos contemporains de leurs excès.
Le Voyage du héros décrit par Campbell est un instrument de connaissance de soi. Explorer l’univers ou explorer notre psyché demeure l’un des grands défis humains… un champ d’exploration presque encore vierge.
Grâce à ses histoires, l’auteur est un explorateur des temps modernes. Il sonde la psyché humaine à travers ses héros et offre aux spectateurs une sorte d’up load de leurs personnalités. Connais-toi toi-même est le mystère le mieux garder de l’humanité depuis l’antiquité. Cette maxime ornait les temples grecs. Aujourd’hui, elle est au cœur des histoires que nous consommons avec avidité sur Netflix et sur Amazon prime.
Qu’on le veuille ou non, l’auteur, le romancier et le scénariste sont les médecins de l’âme humaine de ce second millénaire.
Si l’on sait pourquoi on écrit, pour qui et pour dire quoi… le tapis rouge de la création n’a plus qu’à se dérouler sous vos pieds !
Joanna Penn dit la chose suivante :
« Pourquoi écrivons-nous si ce n’est pour affronter les peurs que les autres nous demandent de vaincre ? Le Mindset de l’auteur qui réussit
Et vous ?
Quel est votre pourquoi ?
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Quelles sont les règles de base à respecter, quand on écris un roman d’amour qui se déroule sur plusieurs années ?
Bonjour Paul,
Formellement, il est important que vous organisiez votre récit en partie distincte en fonction des décennies ou années traitées, de manière à ne pas perdre votre lecteur. Soyez vigilent à vos connecteurs de temps encore une fois pour mieux repérer votre public.
Sur le fond, les mêmes règles structurelles s’imposent à un récit fleuve qu’à un récit resserré. Ce qui compte c’est l’évolution de votre ou de vos personnages et la révélation à eux-mêmes qu’ils expérimentent, dans le cadre de votre thématique (jalousie, vengeance, culpabilité, etc…)
Bonne écriture,
Laetitia